Les 9 erreurs courantes à éviter en développement sur mesure

Les 9 erreurs courantes à éviter en développement sur mesure

Quelles sont les erreurs les plus courantes en développement sur mesure ? Parmi les plus fréquentes, on retrouve une mauvaise définition des requis, l’absence de priorisation des fonctionnalités, le report des tâches/fonctionnalités complexes à la fin du projet, le manque de tests automatisés ou encore l’omission d’impliquer les utilisateurs finaux. Ces erreurs peuvent ralentir un projet, augmenter les coûts et nuire à la qualité du produit livré.

Dans cet article, nous vous présentons 9 erreurs courantes à éviter en développement sur mesure, avec des exemples concrets et des recommandations pratiques pour vous aider à réussir vos projets.

L’erreur la plus coûteuse: ne pas bien définir les requis du projet

La première erreur à éviter en développement sur mesure est de négliger la définition claire des besoins et des requis. Cette étape est cruciale, car elle sert de fondation à tout le projet. Si elle est ignorée ou bâclée, votre logiciel risque de coûter beaucoup plus cher à développer.

Avec des requis imprécis ou mal définis, l’équipe de développement peut interpréter vos besoins de manière erronée et orienter le projet dans la mauvaise direction. Résultat : certaines sections de l’application doivent parfois être entièrement reconstruites, ce qui entraîne retards et dépassements de budget.

L’analogie de la maison illustre bien ce point : il est impensable de construire une demeure sans plan. De la même façon, en développement logiciel, il est essentiel de créer un plan solide avant de démarrer la programmation. Sans cela, la « fondation » de votre application pourrait être inadéquate et ne pas répondre à vos besoins réels.

Enfin, gardez en tête qu’il est beaucoup moins coûteux de corriger un cahier des charges ou des maquettes que de modifier du code en pleine phase de développement. Investir du temps à l’étape de la définition des requis vous fera gagner en efficacité, en qualité et en rentabilité.

Ne pas impliquer les utilisateurs finaux dans les phases de design et d’assurance qualité

L’une des erreurs majeures en développement de logiciel sur mesure est de négliger la participation des utilisateurs finaux. Après la phase d’analyse, il est recommandé de créer des maquettes visuelles interactives et de les faire valider directement par les personnes qui utiliseront le produit au quotidien. Par exemple, dans le domaine pharmaceutique, impliquer des pharmaciens, des spécialistes, voire même des gens du public si applicable, permet d’identifier dès le début des ajustements nécessaires et d’éviter des incohérences dans l’expérience utilisateur.

L’implication ne doit pas s’arrêter au design. Les utilisateurs finaux doivent également participer aux phases d’assurance qualité afin de tester le produit dans des conditions réelles avant son déploiement. Leur rétroaction peut parfois se traduire par des suggestions de nouvelles fonctionnalités, qui pourront être notées et ajoutées à une liste d’idées futures. Cependant, leurs commentaires peuvent aussi souligner des problèmes concrets liés aux interfaces ou à l’ergonomie qui doivent être corrigés rapidement.

Un exemple concret fut notre projet de cadran tactile pour Lion Électrique, validé dès le départ par des conducteurs d’autobus afin de garantir l’accessibilité et la convivialité des interfaces. Cette collaboration en amont a permis de livrer un produit parfaitement adapté aux besoins des utilisateurs.

Ne pas présenter régulièrement l’avancement du projet au client

Une autre erreur fréquente en développement sur mesure est de négliger la présentation régulière de l’avancement des travaux aux parties prenantes. Ces personnes sont souvent les principaux utilisateurs du produit et ont contribué à la définition des requis. Ne pas partager l’évolution du projet peut entraîner des malentendus, voire de mauvaises surprises en fin de parcours.

Le Scrum Guide précise qu’un sprint doit durer au maximum un mois, mais il peut souvent être plus court . Chez Exolnet, la bonne pratique consiste donc à découper le projet en sprints de deux semaines et à organiser une démo à la fin de chaque sprint. Ces démonstrations permettent d’identifier rapidement les problèmes, d’ajuster les priorités et de valider que la solution évolue dans la bonne direction.

Il est important de rappeler que les démos n’ont pas besoin d’être parfaites. Même si une fonctionnalité n’est pas complètement terminée, il est bénéfique de la montrer afin de recueillir de la rétroaction et de détecter de potentiels problèmes le plus tôt possible.

En résumé, la transparence et la communication continue avec vos parties prenantes réduisent les risques, améliorent la collaboration et garantissent un projet aligné sur vos besoins réels.

Présentation avancement du logiciel sur mesure au client

Ne pas bien prioriser les fonctionnalités et toujours inclure des « nice-to-have »

Une autre erreur courante en développement sur mesure consiste à mal prioriser les fonctionnalités de son logiciel. Sans hiérarchisation claire, il est facile d’alourdir le projet avec des éléments secondaires qui ralentissent la livraison et augmentent les coûts initiaux.

La bonne pratique consiste à classer chaque fonctionnalité selon son importance : essentielle, souhaitable ou facultative (« nice-to-have »). Pour les projets de plus grande envergure, une échelle de priorisation chiffrée (par exemple de 1 à 5) peut aussi être utilisée. Cette méthode aide les équipes à prendre des décisions éclairées en cas d’imprévu.

Voici un tableau illustrant une priorisation simple des fonctionnalités

Niveau de priorité

Description

Exemple de fonctionnalités

Essentiel

Indispensable au fonctionnement du logiciel. Sans ces éléments, le produit ne peut pas être utilisé.

Authentification, gestion des utilisateurs, tableau de bord principal

Crucial

Fonctionnalités importantes qui améliorent fortement l’expérience, mais dont l’absence n’empêche pas le produit de fonctionner.

Notifications, filtres de recherche, formulaires d’ajout de données

Nice-to-have

Options secondaires qui apportent de la valeur, mais qui peuvent être livrées plus tard sans nuire au lancement.

Mode sombre, personnalisation avancée, version mobile native

Prenons un exemple concret : un lancement officiel est prévu à une date fixe, mais certaines fonctionnalités prennent plus de temps que prévu à développer. Grâce à une priorisation claire, l’équipe peut alors réduire la priorité de certains éléments secondaires afin de garantir la livraison d’un produit viable et fonctionnel dans les délais.

En résumé, bien prioriser les fonctionnalités permet de livrer plus rapidement, de contrôler les coûts et d’assurer que le logiciel réponde d’abord aux besoins essentiels des utilisateurs.

Reporter les fonctionnalités complexes ou risquées à la fin

En développement sur mesure, il peut être tentant de commencer par les fonctionnalités plus simples pour obtenir rapidement des résultats visibles. Pourtant, cette approche augmente les risques.

Les bonnes pratiques en génie logiciel recommandent au contraire de traiter en priorité les fonctionnalités les plus complexes ou les plus risquées. Une étude publiée sur Science Direct souligne d’ailleurs l’importance d’identifier et d’atténuer les risques dès les premiers sprints, plutôt que de les repousser à plus tard.

En les abordant dès le début du projet, l’équipe élimine les incertitudes majeures et évite de se retrouver à la dernière minute avec des tâches critiques impossibles à repousser. De plus, ces fonctionnalités nécessitent souvent l’intervention de ressources seniors, généralement très sollicitées. Les mobiliser en amont garantit une meilleure planification et une utilisation optimale de leur expertise.

Déployer une grosse phase d’un coup plutôt que d’y aller par petites étapes

Lancer un logiciel en une seule grande phase, c’est un peu comme construire une maison et inviter les occupants à y emménager sans avoir vérifié si la plomberie fonctionne, si l’électricité est bien branchée ou si les fondations sont solides. Si un problème est découvert à ce stade, les corrections sont beaucoup plus complexes et coûteuses.

En optant pour un déploiement progressif, vous validez chaque étape au fur et à mesure, comme on le ferait pour la construction d’une maison avec des inspections à chaque phase importante. Cette approche permet de confirmer que les choix sont justes, d’impliquer les utilisateurs dans le processus et d’apporter rapidement des ajustements.

Résultat : moins de risques, une meilleure qualité finale et une équipe motivée grâce à l’atteinte de jalons clairs et mesurables.

Petites étapes logiciel sur mesure

Négliger la couverture de code et les tests automatisés

Bâtir une application sur mesure sans accorder d’importance à la couverture de code et aux tests automatisés est une erreur fréquente. Ces tests ne remplacent pas les tests manuels, mais ils les complètent efficacement. Sans eux, chaque nouvelle fonctionnalité oblige l’équipe à retester l’ensemble de l’application, ce qui est long, coûteux et peu réaliste à mesure que le projet grandit.

L’intégration de tests automatisés permet au contraire de détecter automatiquement les régressions, de sécuriser les évolutions et de maintenir un haut niveau de qualité tout au long du développement. Ils offrent également un meilleur degré de confiance lors des déploiements, car chaque modification est validée par ce filet de sécurité.

Chez Exolnet, nous recommandons une couverture de code d’au moins 80 %, un seuil qui réduit considérablement le risque de régressions et assure la stabilité du produit dans la durée. Découvrez tous nos projets qui suivent cette bonne pratique de couverture de code.

Ne pas définir clairement une « Definition of Done »

Une erreur fréquente en développement sur mesure est de travailler sans « Definition of Done » claire. Ce concept consiste à établir des critères précis pour déterminer quand une tâche ou une fonctionnalité est réellement terminée. Sans ces critères, on laisse place à l’interprétation, ce qui peut entraîner des malentendus, des tâches incomplètes considérées comme finies et, ultimement, des retards dans le projet.

Une « Definition of Done » bien définie sert de guide commun à l’équipe de développement et aux analystes QA. Elle garantit que chaque livrable respecte les mêmes standards de qualité avant d’être considéré comme complet. Cela facilite aussi le suivi de l’avancement du projet et évite de livrer un produit partiellement fonctionnel.

Voici un exemple de « Definition of Done » utilisé chez Exolnet :

  • La fonctionnalité répond aux cas d’utilisation attendus

  • La fonctionnalité est traduite et dépourvue d’erreurs (i.e. Antidote)

  • La fonctionnalité intégrée est conforme aux maquettes

  • La fonctionnalité a été testée sur les résolutions à supporter (de 360 à 1920 pixels)

  • La fonctionnalité a été testée sur Chrome macOS, Edge Windows et un appareil mobile (Android ou iPhone)

  • La fonctionnalité a été testée manuellement (scénario principal, scénarios alternatifs et cas critiques)

  • J’ai effectué une auto-évaluation de mon propre code (refactorisé et commenté au besoin)

  • Les modifications sont accompagnées de tests prouvant que le code est fonctionnel

  • Les modifications ne génèrent pas de nouveaux avertissements (ex: console Chrome)

  • Les modifications ne brisent pas le « build »

  • La documentation a été ajustée en conséquence (README, documents d’architecture, etc.)

Ne pas mettre en place de standards ni de documentation

Un logiciel sur mesure peut avoir une durée de vie de dix ans ou plus s’il est bien maintenu. Pour assurer sa pérennité, il est essentiel de définir des standards de code clairs et de tenir une documentation à jour. Sans ces éléments, chaque changement dans l’équipe de développement entraîne un risque de perte de connaissances et une courbe d’apprentissage qui s’allonge.

La documentation joue un rôle clé pour faciliter l’ajout des nouvelles ressources et pour garantir une continuité dans l’évolution du produit. En l’absence de repères, l’équipe risque de perdre du temps à comprendre le fonctionnement existant plutôt qu’à améliorer le logiciel. Le niveau de qualité risque également de se dégrader avec le temps.

Idéalement, la mise en place d’un Wiki interne regroupant les informations essentielles du projet est une bonne pratique. Comparable à un mini Wikipédia dédié au produit, il centralise les guides techniques, les décisions d’architecture et les bonnes pratiques de développement.

Les 9 erreurs à éviter en développement sur mesure

Pour réussir un projet en développement sur mesure, il est essentiel d’éviter certains pièges fréquents. Voici en résumé les 9 erreurs majeures à garder en tête :

  • Ne pas bien définir les requis du projet : une fondation mal définie entraîne des retards et des surcoûts.

  • Ne pas impliquer les utilisateurs finaux : leur rétroaction est indispensable pour valider le design et l’expérience réelle.

  • Ne pas présenter régulièrement l’avancement : la transparence évite les surprises et favorise les ajustements rapides.

  • Mal prioriser les fonctionnalités : distinguer l’essentiel de l’optionnel garantit un produit viable dans les délais.

  • Attendre à la fin pour développer les fonctionnalités complexes : gérer les risques plus tôt sécurise le projet et mobilise mieux les ressources seniors.

  • Déployer une grosse phase d’un coup : privilégier des livraisons progressives permet de tester et ajuster étape par étape.

  • Négliger les tests automatisés et la couverture de code : un filet de sécurité technique prévient et réduit les régressions coûteuses.

  • Travailler sans « Definition of Done » : des critères clairs évitent de livrer des tâches incomplètes.

  • Oublier de définir des standards et une documentation : ce sont des éléments essentiels pour assurer la continuité et faciliter l’arrivée de nouvelles ressources.

En conclusion

Les erreurs courantes à éviter en développement sur mesure rappellent à quel point la réussite d’un projet logiciel dépend de bases solides. Une définition claire des requis dès le départ permet d’éviter retards et surcoûts. L’implication des utilisateurs finaux assure une expérience mieux adaptée à leurs besoins, tandis que la transparence avec les parties prenantes et la priorisation des fonctionnalités facilitent la livraison d’un produit viable dans les délais. Sur le plan technique, traiter rapidement les tâches complexes, progresser par étapes et intégrer des tests automatisés réduit considérablement les risques. Enfin, établir des critères précis de complétion et maintenir des standards accompagnés d’une documentation solide assurent la stabilité et la continuité du logiciel dans le temps.

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FAQ

Quelle est l'erreur la plus coûteuse en développement sur mesure ?

L’erreur la plus coûteuse est de mal définir ses besoins et ses fonctionnalités. Si une exigence est mal comprise ou mal documentée, il faut parfois reconstruire la fonctionnalité, entraînant des retards et des surcoûts importants. Pour éviter cela, il est essentiel de rédiger un cahier des charges complet et validé par toutes les parties prenantes.

Pour faire une analogie, c’est comme bâtir une maison sans plan : elle risque de ne pas correspondre à vos attentes et vous devrez probablement reconstruire ou corriger certaines pièces.

Comment éviter un cahier des charges incomplet ?

Le meilleur moyen est de travailler avec un analyste d’affaires ou un responsable produit (Product Owner). Ces experts s’assurent que vos besoins sont bien documentés et priorisés. Un cahier des charges complet fait généralement entre 20 et 100 pages et demande plusieurs semaines de préparation. Si le vôtre ne compte que quelques pages, il est probablement incomplet.

Comment éviter de choisir la mauvaise équipe de développement logiciel ?

Il faut évaluer une équipe de développement selon plusieurs critères : expertise technique, culture d’entreprise, méthodologie de travail, technologies privilégiées et gestion post-déploiement. Pour un choix éclairé, comparez au moins 2 ou 3 soumissions sur la base de critères communs.

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