Combien coûte le développement d'un logiciel sur mesure pour une entreprise au Québec ?

Combien coûte un logiciel sur mesure? Voilà une question qui revient souvent! La réponse dépend évidemment de nombreux facteurs : la complexité du projet, les technologies utilisées, l'envergure des fonctionnalités et le public cible, pour ne nommer que ceux-là.

 

Contrairement à un logiciel déjà existant qui est utilisé et financé par plusieurs clients, les coûts totaux du développement et de l’évolution d’un logiciel créé sur mesure doivent être entièrement assumés par le client qui l'a commandé. Il s'agit d'un investissement considérable, mais qui peut s'avérer déterminant pour une organisation qui souhaite rivaliser avec ses concurrents, gagner en productivité et minimiser les erreurs humaines. Surtout si aucun autre logiciel sur le marché ne répond à ses besoins.

 

Généralement, un projet est divisé en cinq grandes phases pour lesquelles un pourcentage du budget global est alloué.

Pour bien comprendre l’écosystème technologique du client et transposer ses désirs en réalité, l’équipe technique doit procéder à une analyse exhaustive des besoins à combler afin de déterminer les fonctionnalités logicielles susceptibles d’y répondre. Cette étape compte habituellement pour 10 à 15% du budget.

La phase de conception représente environ 10 à 15% du budget. Elle se résume par la représentation schématique des interfaces, la création de maquettes visuelles et la définition de l’architecture logicielle.

 

Sans grande surprise, l’étape du développement est la plus coûteuse et représente souvent de 40 à 50% du budget total. Elle est divisée en plusieurs petits cycles, au cours desquels le client et tous les acteurs impliqués sont invités à tester le logiciel afin de valider la direction prise.

 

Une étape importante est bien celle de l’assurance qualité, à laquelle est consacré approximativement 15% du budget. Ce qui compte, c’est de s’assurer que le produit développé rejoint les caractéristiques exprimées par le client en début de projet.

 

Finalement, la gestion de projet est cruciale tout au long de la création d’un logiciel sur mesure et compte pour habituellement 15 à 20% du budget.

Il s’agit d’une enveloppe budgétaire réservée à la coordination des équipes de travail, aux communications, à l’organisation des tâches et priorités de tout le projet, mais aussi à la gestion des questions posées par le client et l’équipe de développement.

Pour en apprendre davantage sur les étapes de création d'un logiciel sur mesure, vous pouvez consulter notre article «Quelles sont les étapes pour développer un logiciel sur mesure ?».
 

Il est difficile de statuer sur le coût exact d’un logiciel créé sur mesure pour une entreprise, car trop de facteurs (et de choix) peuvent influer sur le prix. Cependant, selon notre expérience, voici des fourchettes de prix estimées selon l’envergure des projets.

 

La tarification habituelle pour des entreprises de développement logiciel au Québec se situe entre 100$ et 200$ l’heure. Là aussi, les tarifs d’une entreprise en génie logiciel sont infiniment variés, et motivés par de nombreux facteurs, notamment :

 

Comme c’est le cas dans bien des domaines, une expertise de pointe rime souvent avec une tarification plus élevée. Par exemple, un architecte logiciel sénior coûtera plus cher qu’un développeur intermédiaire.

Le type et la complexité d’un projet sont en corrélation directe avec le niveau d'expertise attendu de l'équipe de production. La gestion de plusieurs fournisseurs, la présence d'architectures et systèmes complexes, le besoin d'une sécurité renforcée sont tous des facteurs qui peuvent nécessiter des personnes spécialisées et leur expertise pourrait avoir un impact sur le tarif horaire.

Si les grandes entreprises appliquent une tarification plus élevée, c’est souvent parce qu’elles offrent des services que les petites boîtes de développement n’offrent pas, comme une assistance technique 24/7 par exemple. En revanche, les petites compagnies peuvent proposer des tarifs plus compétitifs et un service plus personnalisé. Leur structure de gestion est moins lourde, offrant ainsi une agilité et une efficacité accrues.

 

Il y a aussi les spécialistes indépendants, communément appelés ‘freelancer’ : des travailleurs externes aux tarifs abordables, mais aux champs de compétences ou d’expertises évidemment plus limités qu'une équipe composée de plusieurs personnes.

La tarification horaire est aussi influencée par un troisième facteur : la durée du projet. Les entreprises souhaitant un logiciel sur mesure pourront parfois profiter de tarifs réduits pour des projets de longue durée, parce qu’ils procurent au fournisseur une sécurité et un revenu stable, échelonnés sur plusieurs mois ou années.

 

Finalement, la nature et l'envergure des risques entourant un projet peuvent aussi affecter le tarif horaire. Les risques peuvent provenir du type d'opérations effectuées par le logiciel, comme par exemple la gestion de transactions bancaires ou l'échange de données sensibles.

L'industrie dans laquelle œuvre le client peut également générer des risques : l'industrie pharmaceutique et médicale est souvent plus réglementée et stricte que l'industrie du divertissement par exemple.

Les sources de risques peuvent également provenir de la maturité du projet de logiciel. Une idée très exploratoire qui prendra davantage la forme d'un prototype amène certainement un lot de risques différent que la modernisation d'un logiciel bien établi qui a déjà fait ses preuves depuis longtemps.

Puisque tout projet vient avec son lot de risques et d'imprévus, il est recommandé d’ajouter une contingence à l’estimation initiale des coûts. Il s'agit d'une pratique courante, car il est impossible de tout prévoir au moment d'évaluer les coûts en début de projet.

Selon la nature des risques, cette contingence varie souvent entre 5 et 25% du budget total. Si le projet présente peu de risques et que sa portée est bien définie, la contingence sera plus faible. Méfiez-vous des extrêmes ! Un projet sans aucune contingence ou avec une contingence de 50% est souvent synonyme de risques cachés ou d’étapes mal définies, comme une analyse des besoins incomplète par exemple.